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Philo_, 39 ans, homme, Paris

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Séances

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Juillet 2013 : (10750 m)

• • 2150 mètres le mercredi 17 juillet (de 19h30 à 20h30) à Piscine Jean-François Henry (Chatou) - Séance moyenne, pas la super forme.
• • 2150 mètres le samedi 13 juillet (de 18h00 à 19h00) à Piscine Jean-François Henry (Chatou) - Super séance, pas trop de monde et temps pas mal.
  Besoin de me remuscler malgré tout, manque de puissance constaté.
• • 2150 mètres le mercredi 10 juillet (de 12h30 à 13h30) à Piscine Jean-François Henry (Chatou) - RAS
• • 2150 mètres le samedi 6 juillet (de 18h15 à 19h15) à Piscine Jean-François Henry (Chatou) - Séance à une heure étrange pour moi puisque je me rends à la piscine en fin d'après-midi un samedi, horaire que j'évite en général.
  
  J'arrive en ayant un déménagement dans les pattes et le ventre archi vide (dernier repas la veille au soir constitué d'un paquet de chips) donc des conditions pas forcément optimales. En arrivant par le RER, je me rends compte que la piscine a l'air bien blindée et je sens que ça a tout pour être une belle séance de merde entre mon état et les conditions annoncées.
  
  J'arrive et la partie blindée concerne surtout les pelouses extérieures et les bords du bassin. 1ère bonne nouvelle, la piscine appartient donc aux nageurs, même un samedi après-midi ensoleillé.
  
  Petit échauffement de 150m et je sens que j'ai de bonnes sensations, bien meilleures que mes 2 dernières séances. Je suis par contre dans une ligne avec des gens nageant à des vitesses assez disparates donc ça va frotter sec, tel un hommage à la 1ère semaine du Tour qui s'achève, historiquement dédiée aux sprinters.
  
  Après mon petit échauffement, je pars comme une balle et double déjà 3 personnes en 25m. OK c'est confirmé, ça va être sportif dans tous les sens du terme aujourd'hui. Je continue à un très bon rythme et réalise finalement un premier 500m vraiment pas mal en alignant les grosses longueurs (plusieurs 50m sous la minute notamment) tout en m'appliquant techniquement.
  Petit à petit, j'ai par contre mes lunettes qui prennent l'eau côté droit et c'est assez insupportable, je tente tant bien que mal de purger tout en nageant mais c'est un massacre. Au bout de 800m, l’œil droit en feu, je suis obligé de faire une mini pause (7"92 le temps d'un changement de pneus + plein d'essence en Formule 1). Ce problème m'handicapera à peu près toute la séance mais d'autres éléments le feront petit à petit passer au second rang des dérangements.
  
  De 500 à 1000m, je perds un peu le fil techniquement, englué entre le problème des lunettes et le manque de rythme du moment. Je m'accroche mais sens que je pioche un peu malgré tout. Au km, je sais que j'ai fait un bon temps pour ma forme actuelle mais pas génial dans l'absolu.
  
  Je tente de relancer la machine en doublant à tout va, une nouvelle baleine ayant investi ma ligne. Je force sur le haut du corps et j'envoie mes bras loin devant à chaque mouvement. Cela me permet de tenir des temps intéressants tandis que des crampes apparaissent au fur et à mesure dans les jambes. Habituellement, j'arrive à les faire partir en ne forçant pas trop pendant quelques mètres mais cette technique ne fonctionne pas cette fois-ci.
  
  A 1500m, je décide que je m'arrêterai finalement à 2km, les crampes se faisant de plus en plus pressantes et l'eau des lunettes me gênant pas mal. Alors que j'attaque mes 500 derniers mètres, je sens que ça tire très fort au niveau des clavicules, conséquence de ma nage tirant sur le haut du corps depuis 10 bonnes minutes. Je tente de moins forcer mais cela ne passe pas pour autant donc je décide finalement de continuer à y aller comme un bourrin. Quitte à se faire mal, autant faire ça bien. Je tente vaguement à un moment d'accentuer le mouvement des jambes mais les crampes m'empêchent de le faire. Je continue donc en tirant beaucoup sur le haut et cela fait mal, mais toutefois beaucoup moins que les crampes aux pieds. Pire, alors qu'il me reste encore 300m à faire, les crampes remontent dans les mollets. Je parviens plus ou moins à gérer mais j'ai perdu mes pieds, je sens que mes orteils font n'importe quoi et passent les uns au dessus des autres d'une façon pas du tout naturelle. Chaque poussée sur le mur est un coup de poignard dans le bas du corps mais c'est le seul moyen d'assurer un temps convenable. Les 100 derniers mètres se résument à un long moment de souffrance, entre mon esprit qui me dit de finir en beauté, mes épaules qui sifflent, mes muscles de la clavicule qui tirent, mes jambes qui n'arrivent plus à bouger et mes pieds qui s'inventent des nouveaux axes de rotation.
  
  Je finis exténué, je sors de l'eau, je titube jusqu'à ma serviette, pas à cause d'un état de fatigue trop prononcé comme cela m'arrive régulièrement mais à cause des crampes. Il me faudra 5 bonnes minutes pour qu'elles partent et je peux enfin partir à la douche, fatigué mais heureux, car je repasse sous les 44' aux 2 km
  
  
  Keep swimming, même avec cramping.
• • 2150 mètres le mercredi 3 juillet (de 20h00 à 21h00) à Piscine Jean-François Henry (Chatou) - Peu de monde mais une séance pas top niveau temps.

 

Juin 2013 : (3650 m)

• • 3650 mètres le samedi 29 juin (de 13h45 à 15h30) à Piscine Jean-François Henry (Chatou) - Affluence parfaite.
  
  Séance dure, très dure même après 2 mois complets sans sport, mon contact avec l'eau étant plus dans le Ricard que dans la piscine.
  
  Au départ, j'ai pas l'impression de galérer trop même si je sens assez vite que ça tire sur les bras. Je continue et regarde le temps au bout de 25 minutes, je comprends que je ne suis pas très en forme.
  Je m'arrache, ça me fait mal, j'ai des crampes très régulièrement et j'arrive malgré tout à maintenir une nage régulière. Je sens que je manque de puissance, de souffle, de beaucoup de choses mais je refuse de sortir. Le 2ème km est plus agréable que prévu dans sa 2ème partie et je me dis que la 3ème va passer sans souci. C'est effectivement dur mais raisonnable.
  J'avais prévu de faire 3000 + 500 mais je sens que je n'aurai pas le courage si je sors de l'eau donc je m'enchaîne mon 3500 sans pause. Les 500 derniers mètres sont terribles, avec une impression de lenteur rarement atteinte pour les 300 derniers en particulier.
  Je tente de finir en accélérant mais n'y arrive même pas.
  
  Je sors, je suis épuisé, je ne tiens plus debout, j'ai fait des 5 kms où je sortais plus frais de l'eau. De loin ma séance la plus éprouvante mais retrouver l'eau aura été un grand bonheur.
  
  Keep swimming.

 

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