Détail de la séance de papillonista du lundi 12 mars 2012 , à la piscine Suzanne Berlioux.
distance | temps | type | équipement | remarques | intensité | récup | |||
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4.2 km | - | 4 nages | - | - | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() | - |
total : 4.2 km.
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"140 pays réunis à Marseille pour réfléchir à un meilleur partage d'une ressource vitale qui avive les tensions", m'apprend le "Figaro" que je pêche sur un banc tout en buvant un coup à l'une des rares fontaines du quartier que le gang des cafetiérs assoiffés de pépettes n'a pas réussi à faire supprimer.
Il s'agit de Sa Majesté L'EAU , alias L'OR BLEU , Bombe à fragmentation sociale et ressource inépuisable en principe, que son cycle poétique s'il en fut, conduit à un gymkana labyrinthique des profondeurs de la terre aux plus hautes atmosphères. Seule une infime partie s'évapore pour toujours dans l'univers, quasi rien du tout. Il serait intéressant de savoir si le cycle de vie du soleil est du même ordre de grandeur(temps) que le cycle complet d'évaporation de toute l'eau de la terre...
le problème, car il y a toujours un blème quelque part, c'est que l'eau n'est pas également répartie sur la planète: Certains ont, l'année durant, le visage lavé par les embruns (Comme en Nouvelle Ecosse, Salut Saigo, c'est près de chez toi, ça), d'autres voient une alternance harmonieuse de pluie et de soleil depuis des générations, comme dans le Val-de-Loire, et d'autres crèvent de soif et n'ont rien pour se laver. dans certains pays, les gens (Souvent des femmes et des petites filles)passent 4 heures par jour à chercher l'eau. Alors que moi, il faut bien le dire, même si je passe 2h à aller vers l'eau et à en repartir, je passe aussi 2h carrément dedans! Et c'est ce que je suis en train de faire, là, aller vers l'eau, en ce lundi lumineux de mars où des gens à lunettes de soleil aux terrasses sirotent des liquides de couleurs déclinées à l'infini...je longe un bras de fleuve qui ne tarit jamais même en été...la radio m'apprend que les giboulées(de l'eau en gerbes crachées sur les imperméables) n'arriveront qu'en avril, et tandis qu'une pâle étoile du soir fait de l'oeil à la Tour eiffel, je note le retour des petits vendeurs de bouteilles d'eau à la sauvette sur le Pont-Neuf, qui viennent de pays où il ne pleut guère.
L'écrivain Eric Orsenna dit:"N'utiliser l'eau qu'une seule fois,...quel gaspillage!"(je vais inscrire encore une proposition dans les "1000 propositions...Etc..;"):En effet, comment ne pas y penser devant cette énorme masse de flotte de Suzie, alors que même les nappes phréatiques d'Ile de France sont en manque? Juste à point chauffée, mais délicieusement fraiche quand même, cette pistoche, (Joli mot d'insouciance), rien que pour moi...J'agite mes bras et mes jambes en cadence, dans la ouane, en réfléchissant à la proportion d'eau et d'autre chose de plus solide au coeur de mes cellules, je me sens comme une réaction chimique sur laquelle aurait soufflé l'esprit des tchouballos(Sorciers de l'eau), et pourquoi cette eau extérieure me porte t-elle(je me laisse glisser), alors qu'elle est si facile à transpercer?
Et d'un coup me vient l'envie irrépressible d'aller au ciné à coté, sitôt pensé, sitôt fait, et c'est un film trés triste qui se passe au coeur d'une grande étendue de vent et d'eau transformée en neige et en glace, avec de vraies stalagtites sur les barbes et les cheveux des acteurs.
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