@ Domino
Même réflexion que toi un jour en lisant une brochure de la Mairie de Paris sur les piscines municipales. Le mot « loisir » revenait une dizaine de fois. En revanche, pas une seule fois le mot « sport ». L’Aquaboulevardisation de nos piscines est une tendance lourde, AMHA ça va continuer.
@ Boyzo, Gemma et Tess
C’est vrai. Il y a quelques années, les lignes portnawak étaient « raisonnablement » portnawak. Aujourd’hui c’est devenu du n’importequoiportnawak
Si ds une séance je fais 500 ou 600 m de battements je ne sais plus où aller. Avant j’allais en zone portnawak pour ne pas gêner ds la ligne crawl & dos, aujourd’hui en zone portnawak si je fais des battements je double la moitié des baigneurs (et pourtant suis pas spécialement rapide en battements), suis obligé de slalomer, de m’arrêter etc. Alors si en plus de ça on installe des aquabikes en zone portnawak, c’est plus possible du tout.
@Eric, Gemma
Qques « assassinats ciblés » auraient certainement un effet dissuasif. Mais pb de mise en oeuvre. A ma connaissance, pas encore de drone spécifique pr lancer des micros missiles sur les aquabikers. Quant à la solution « artisanale » d’Eric (y aller à grds coups de plaquettes), je suis pas volontaire. A ma connaissance, y a pas de bassin de 50 mètres à Fleury Mérogis
@ thedude
Ces micro-boutiques poussent en effet comme des champignons après la pluie. Suis allé faire un tour sur le site Waterbike (« le premier réseau d’aquabiking individuel en France », qu’ils disent sur leur site), il y a déjà une trentaine de boutiques rien qu’à Paris. Presque autant que de piscines municipales !!!!
Tu mentionnes le prix, c’est effectivement le gros problème. Me suis renseigné par téléphone (j’ai pas osé entrer ds une boutique, on dit que le ridicule ne tue pas mais je me demande si à partir d’un certain degré on ne risque pas la crise cardiaque), ça coûte 45 euros pour une séance de 45 mn !!!
Ds une piscine municipale, le coût est de 6 euros + 3 euros l’entrée, soit 9 euros. 5 fois moins cher !!!
A peu près le même rapport pour un achat de 10 séances d’un coup : 400 euros chez Waterbike contre 77 ds une piscine (53 euros pour le waterbike + 24 euros pour la carte 10 entrées). Waterbike en piscine est alors 5,2 fois moins cher.
Résultat : plus le waterbike se développera, plus la demande se portera vers les piscines (qui offrent en outre l’avantage de faire ça en groupe, c’est certainement plus motivant que tout seul ds sa cabine, on doit se sentir très très bête).
Je suis pas juriste mais je me demande si ce n’est pas de la concurrence déloyale. Si Waterbike et consorts pouvaient attaquer en justice les piscines municipales pour les obliger à multiplier leurs prix par 5, ça freinerait le développement des tous les aquamachinchoses ds nos piscines.
J’ai trouvé un « Livre blanc sur les distorsions de concurrence public privé » (ça date de 20 ans mais le problème ne change pas) on peut y lire ceci :
http://www.institut-entreprise.fr/fil...Page 11
6. Les plaintes émanant des entreprises privées visent six grandes catégories
de problèmes :
a). l'élargissement des activités des grandes entreprises publiques à des métiers
dont le lien avec les missions de service public qui leur ont été confiées est de plus en
plus ténu et lointain (exemple déjà cité des secteurs de diversification d'EDF; exemple
de la SNCF dans l'hôtellerie, les messageries routières, le tourisme...; ou encore celui
du GIAT, déjà également mentionné, qui ambitionne de devenir le grand regroupeur
des activités mécaniques en France).
b). des offres tarifaires "à prix cassés", inférieurs aux prix de revient généralement
calculés par les professionnels, qui ne peuvent donc s'expliquer que par l'assurance
des établissements de bénéficier d'un flux régulier de subventions directes ou
indirectes (un reproche qui se retrouve à peu près dans tous les dossiers : travaux
civils des ingénieurs des DDE facturés à 30 % en-dessous des tarifs professionnels
de l'ingénierie; installations d'antennes réalisées directement par des employés de
France Télécom à des prix hors d'accès au moindre artisan; services à valeur ajoutée
de France Télécom en concurrence avec des services privés facturés à des tarifs
jugés irréalistes; propositions d'EDF pour la reprise de l'équipement et de la
maintenance d'installations municipales d'éclairage public qui auraient été faites à des
prix inférieurs de près de moitié aux meilleures offres des compétiteurs privés; etc ..)
C’est exactement le cas en ce qui concerne l’aquabiking : ce n’est pas une mission de service public, le prix pratiqué ds les piscines municipales est certainement inférieur au prix de revient réel (because subventions aux piscines municipales)
Y a t il un juriste parmi vous pour envoyer un mail très argumenté à ttes les sociétés d’aquabike de France et de Navarre pour les inciter à saisir l’Autorité de la Concurrence ?
(Suis très sérieux : pour une fois que le droit de la concurrence »pure et parfaite » dont certains se gargarisent permettrait d’améliorer le service public au lieu de le détruire…)
Thor