lundi 15 juillet 2019
posté par Saigonnais à 02:30

Aurélie Muller n'ira pas aux JO de Tokyo

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Voici le message d'Aurélie :

Impitoyable, mais pas injuste.

J’ai réalisé le plus terrible des résultats : 11ème des Championnats du Monde du 10km à un dixième de la qualification olympique.

Une sentence brutale tombe : je n’irais pas à Tokyo 2020.
Je ne suis pas préparée à cette défaite. Je n’ai pas travaillé à cela.

J’ai fait le job avec constance et détermination.
Preuve en est, je réalise une belle course durant 9km800…
En pleine conscience de mon état de forme du moment, des enjeux et de mes ambitions. Une équation difficile… Il fallait prendre des options, des risques, ses responsabilités.
J’ai donc souvent donné le rythme, mené, tenté ! Il s’en est fallu de peu… Cela n’est pas passé.
Et un dixième, même sur un 10km, ça compte.

Ce dixième, cette onzième place, ces 200 ultimes mètres où la meute fond sur moi, me terrassent. Les doutes surgissent. Sur ce que j’aurai pu, dû, faire autrement. Sur mon orgueil, mon humilité, ma préparation, mon environnement, ma stratégie, ma lucidité,…

Un cyclone de questions m’emporte, avec dans son œil de sombres et introspectives interrogations.
Il faudrait bien pouvoir y répondre. Apaisement.

Dans l’immédiat, toutefois, il me semble impossible de nourrir des regrets sur ce que j’ai fait. Ce n’est pas, je crois, un réflexe de défense, un déni.
J’ai vraiment le sentiment profond d’avoir fait ce que je devais faire.
C’est difficile à croire : je ne parviens pas à envisager une autre manière pour mener cette course, tenter de me qualifier et défendre en ce 14 juillet, mes couleurs et mon titre mondial.
Je perçois aisément une autre issue. J’envisage bien quelques modifications.
Mais je ne peux renier mes choix. A un dixième prés… ??

J’ai déjà éprouvé l’injustice. Il n’est pas question de cela ici. Ce n’est pas injuste, c’est impitoyable. C’est le haut-niveau. Ses règles. Il n’y a pas de scandale.

Cela ne veut pas dire que cela ne fait pas mal.
Cela ne veut pas dire qu’il ne manquait pas des choses. « Un certain nombre »…
Le hasard, la malchance peuvent être invoqués. Impossible pour moi de me résoudre à cela.

Je ne comprends pas tout encore. Il faut encaisser. Je sais que j’ai fait le job. J’ai le sentiment de n’être pas payée en retour. OK … La semaine n’est pas finie.

Il y a encore un 5km, éventuellement un relais à disputer. Aucune de ces courses n’est qualificative pour les Jeux.

Merci de vos mots, vous me faites du bien.

34 commentaires

  

Impitoyable, le mot est juste. C’est une bataille. La qualification aux JO n’aurait été qu’une étape pour une éventuelle médaille. Il faut qu’Aurélie se concentre à présent sur les dernières épreuves des championnats, et j’espère pour elle que celui lui donnera la rage pour décrocher une médaille. De quoi peut être donner encore plus d’amertume sur le défaite à la qualification au 10k, mais au moins montrer qu’elle n’est pas venue pour rien.
  

Cette demoiselle a autant d'états d'âme qu'une chanteuse de musique "pop" ; elle devrait peut-être s'inscrire à "The Voice" ?
  

C'est préférable de finir dernier que 11ème.
  

Dans l'Antiquité, le chiffre 11 a une signification néfaste ; heureusement les sportifs ne sont pas des personnes superstitieuses.
  

Tu connais Aurélie ?
Comment sais-tu qu'elle n'est pas superstitieuse ?
  

C'est préférable de finir dernier que 11ème.

Pourquoi ?
  

So near and yet so far.

C'est comme si t'es à 100 m du sommet de l'Everest, mais tu es obligé de descendre, d'abandonner. Ça crève le cœur.

Aurélie est seulement à 1/100 de la 10ième place. Elle doit se demander dans les jours, les années à venir, si je faisais tels mouvements, si je ne sprintait pas à 200m de l'arrivée, je pourrais être qualifiée...

Par contre, si elle finissait loin derrière, elle ne se poserait pas ces questions-là.
  

Ok je comprends la logique.
  

Comme tous les sportifs, encore que même si le-dit geste lui avait permis de se qualifier elle aurait aussi refléchi à améliorer.
C'est un non sujet pour moi.
  

Impitoyable ... je comprends sa déception... mais elle aura d'autres occasions de briller
  

"Briller" c'est un grand mot : la communauté des fans de courses en lac n'est guère plus étendue que celle des fans de concours de courses en sac ou de bûcheronnage (bien que cette dernière soit particulièrement spectaculaire).
  

Excellent ces sports, bien que les retombées médiatiques des JO, et dans une moindre mesure des Championnats du monde, soient assez importantes
  

Aurélie a gagné une médaille d'argent au 5 km eau libre.
Malheureusement, ça compte pour du beurre.
  

Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras : sa qualification ratée au 10k ne garantie pas de médaille.
  

A c'est sûr qu'en allant pas au JO elle n'aura pas de médailles
  

Les JO c'est la consécration ultime, mais mieux vaut une médaille d'argent aux championnats du monde que de participer aux JO et revenir sans médaille du tout.
  

La majorité des athlètes rêvent de participer aux JO.
  

Aurélie Muller a participé aux JO de Rio en 2016.
  

J'espère que Aurélie aura une belle carrière professionnelle.
  

Je ne saurais pas dire mieux




image
  

Bof,...

C'est les italiens, toujours avares en phrases choc…

Ils ont bien réussi avec Laure Manaudou…

Ils tentent le coup avec Aurélie…

On pourrait dire qu'ils sont ridicules…

On dit bien tricheur comme un italien (en foot, entre autre, ils ont cette réputation).

Il me semble que le final au JO leur a servi une médaille d'argent sur un plateau… Réclamation de leur part?... C'est pas bien de pleurnicher et de porter réclamation…

Bref, un post pour ne rien dire...
  

Lunarossa : Peux-tu fournir plus d'information ?

Fastman : Une nouvelle théorie du complot ?
  

Ce serait de bonne guerre après le finish de Rio.
Mais bon visiblement sur le 10km c'est pas une qualif au temps mais un nb de place
  

POur en savoir plus il faut aller là
https://www.lequipe.fr/Natation/Actual...

Quand je lis certains commentaires, ça se voit qu'on a de suprr experts en sport.
J'adore le commentaire "la disqualification à rio été le coup de massue de sa carrière"
Que dire alors qu'elle a été championne du monde de la distance l'année d'après ?

A se pisser dessus.
  

Que pensez-vous de son coach Philippe Lucas ? Celui qui a une grande gueule.
  

Nouveau message d'Aurélie :

Tomber, se relever.

Comme si je ne pouvais pas faire autrement que de tomber, d’être en difficultés, devoir y faire face... contrainte à relever la tête… à interroger mon envie de continuer, de repartir.
Quel cycle infernal. Je me fatigue moi-même !

Les plus inventifs des scénaristes des séries Netflix hésiteraient à écrire une histoire pareille pour un de leurs personnages… Trop invraisemblable !

Voilà en effet qu’après avoir animé et mené toute la course des 10km aux Championnats du Monde, la championne du monde en titre qui défend donc son titre se fait , à 200m de l’arrivée, rattraper et happer par un peloton. OK…
Mais ce peloton n’est pas de 8 ou 9 nageuses, mais bien 10, la dixième concurrente étant la championne olympique – la néerlandaise avec laquelle, elle s’entraine quotidiennement sous la houlette du charismatique Philippe Lucas à Montpellier-…
Et voici que dans cet ultime sprint, notre nageuse se fait particulièrement nagé dessus par une italienne, celle là-même qui lui avait valu de perdre sa médaille olympique en 2016…
Il faudra ensuite une nouvelle et interminable attente autour d’une photo finish… avant que les juges ne décident qu’un dixième sépare la championne olympique de la championne du monde.
A l’évidence, nous ne pouvions pas en effet être ex-aequo… Il fallait juste 10 filles puisque seules les 10 premières sont qualifiées pour Tokyo 2020…
Je serai donc la onzième ! Les réclamations sur les conditions sur ce sprint final n’y changeront évidemment rien.
Les mêmes actrices – on les connait, c’est plus facile pour le public !, un scénario à nouveau inattendu, infernal, improbable, la même tension, une attente insoutenable … Et la même issue qui pique !

Aurélie Muller, malgré sa combativité, perd tout.

Est-ce que je suis habituée à ce rôle ? Non.
Est-ce que c’est le mien ? Je le refuse.
Peut-on dire que quelque chose s’acharne ? L’histoire, assurément. Et après ?
Est-ce que cela fait de moi une « maudite » ? Pas du tout.

Mon chemin est ponctué de grandes déceptions, d’immenses désillusions, très souvent olympiques...

Il a fallu à de nombreuses reprises déjà s’accrocher. Rebondir. Et j’aimerai bien que cela ne soit pas autant ma marque de fabrique… Mais ça l’est devenu ! C’est ma vie. Mon destin, pour parler comme un journaliste.

Et puisque mon parcours est fait de rebondissements incroyables et quasi-anonymes – En plein Tour de France et alors qu’aucune chaine française n’avait fait le choix de retransmettre ces championnats du Monde où la France s’est pourtant classée première nation mondiale ! Pourquoi ne pas se résoudre à abandonner ? Lâcher prise.
Je voudrais… Peut-être ??… Certains me le conseillent.

M’y résoudre ne parvient cependant pas à s’imposer. Je ne peux pas m’arrêter sur une déception !
Il faut tenter encore. Essayer, peut-être, autre chose. Croire toujours en sa bonne étoile.
Somme toute, Ne rien lâcher !

J’ai le niveau. Sinon je n’aurais pas pu faire ces courses.
Je n’avais pas complétement les conditions pour exprimer mon meilleur niveau. Il me manquait de la vitesse… Ma technique de nage ne me convenait pas… Des sensations désagréables…
Il manquait aussi de la sérénité, de la confiance, dans l’environnement immédiat.
La dynamique générale n’était pas optimale. Impossible pour moi de performer à mon meilleur niveau dans ce contexte.

Seules la frustration, la colère de la déception du 10 km auront permis d’arracher un titre de Vice-championne du monde sur 5km. Mais il était déjà trop tard. Ce titre terrible démontre plus encore la bêtise de la non-qualification.
M’arrêter… Cela pourrait bien être une solution. Faut-il s’entêter ? Qu’y a t-il encore à aller chercher, démontrer ? Quels challenges ? Quels objectifs ?

Tout cela a tourné dans ma tête. Tout l’été. Laissant peu de répit et de repos. Seule la concentration qu’impose ma pratique débutante du surf me permettait de cesser de gamberger.
Mais au fil du temps, j’ai vu mon avenir se dessiner. Il fallait replonger !

Ça ne pouvait pas être à Montpellier. Pas tout de suite, pas maintenant.
Difficile aussi de m’élancer à nouveau à corps perdu dans l’entrainement qu’impose l’eau libre. Cela use…
Il me fallait du frais. Du neuf.
Je cherchais avant tout un groupe avec à sa tête un coach d’expérience. Tous deux ouverts, mâtures et travailleurs.
Pas question de quitter la France, de s’exiler. Aucune raisons de s’extrader. J’aurai vécu cela non comme une chance, mais une punition. J’avais envie encore de chercher, retrouver des sensations.

Alors j’ai cherché. Cela paraissait être une équation impossible. A chaque fois surgissait un défaut, un frein à mes yeux. Pas possible que la France de la natation n’offre pas un lieu pour m’offrir de reprendre. Un peu différemment.

J’ai envoyé, il y a peu, une bouteille à la mer. Avec une vraie envie. Avec une belle évidence. Avec de l’espoir, de la motivation et la peur presque.
Et je commence dans une semaine, à Nice, avec un super groupe de nageurs et Fabrice PELLERIN.


Se relever.
  

La natation française est aussi bavarde que le cinéma français.
  

Ne pas chercher d’explications là où il n’y en a pas. Content qu’elle continue de nager en tout cas !
  

Ce long message est thérapeutique pour Aurélie.
J'ai beaucoup de respect pour elle.
  

C’est trop long à lire tout ça. Tout ça pour dire qu’elle change de coach.
  

Selon RMC Sports : Pas qualifiée sur les distances en eau libre, Aurélie Muller veut croire en son rêve olympique. La nageuse française entend tout donner afin de réaliser les minima sur le 1 500 mètres nage libre, qui fera son entrée au programme des Jeux à Tokyo.
  

Il y a déjà le 1500m en bassin aux JO, est-ce sur cette course qu’elle va tenter de se qualifier ? Ca peut être une jolie revanche si elle décroche un titre, en plus la natation en piscine est plus valorisée que celle en eau libre pour les sponsors.
  

elle devra oublier l'or déjà détenu selon moi par Katie Ledecky et son record en 15'25''48 de mémoire (j'y repense quand parfois je me démonte les bras et le reste sur un 1000m en moins de 14'... ensuite c'est un choix aussi pour surpasser son histoire personnelle avec les olympiques... bon courage il y a du monde sur la distance...
  

L'épreuve 1 500m aux olympiques sera ouverte pour la première fois aux femmes à Tokyo.
Jusqu'à récemment, elles ne peuvent que faire le 800m, si je me trompe pas.
 

 

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