jeudi 10 mai 2018
Josephine
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Cette fois c'est une piscine des bords de Seine qui fait le frais de mes rimes :
Ta peau d’esclave heurtait ce temps en noir et blanc
Joséphine
En s’ouvrant sur tes dents tes yeux étincelants
D’orpheline
Si certains te trouvaient trop sauvage ou obscène
Joséphine
Chacun te distinguaient dans la guerre et sur scène
Héroïne
Tu rouilles désormais sur un quai de la Seine
Joséphine
Gonflant et remplissant tes flancs d’une eau malsaine
La piscine
Qui a volé ton nom qu’on lisait dans le marbre
Joséphine
Tu plonges dans la boue ton ancre comme un arbre
Sa racine
Un jour tu lèveras brusquement tes amarres
Joséphine
Tu descendras le fleuve en recherchant le phare
Qui fascine
Bateau ivre de sel exalté d’atlantique
Joséphine
Tu rejoindras le bord natal de l’Amérique
En ondine
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